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Maroquinerie

Curieux du travail du cuir ? Petite fiche explicative de la réalisation d’un sac.

Qu’est-ce que le cuir pleine fleur ? Un cuir de vachette fait environ 2cm d’épaisseur. La tannerie peut diviser cette peau en 4 parties, mais chacune de ces parties n’est pas de qualité équivalente. La fleur correspond à la partie supérieure de la peau : c’est à la fois la plus résistante et la plus belle couche du cuir. Le cuir pleine fleur est donc la partie supérieure de la peau qui n’a pas été poncée pour cacher les variations de couleurs ou les marques du cuir. Ces traces sont les signes de vie de la vachette, et ne sont donc pas selon moi de réelles imperfections, car elles ajoutent du caractère au sac. Mais le caractère du sac doit aussi venir de vous et de sa vie à vos côtés, c’est pourquoi nous l’avons conçu pour qu’il puisse prendre cette belle patine que seul le temps peut créer.

1. LA CONCEPTION

Avant toute chose, il vous faut savoir quel type d’objet réaliser, et en dessiner un modèle pour le représenter dans l’espace. A partir de ce modèle, il faudra indiquer les « cotes », c’est-à-dire les mesures de chaque partie de la conception : hauteur, largeur, longueur, profondeur, degrés des courbes, etc. Ceci permettra de réaliser un patron du produit éclaté, partie par partie, intérieur et extérieur, pour la réalisation de « gabarits ». Un gabarit est un morceau de carton découpé à la forme de la partie du patron à découper, dans le cuir préalablement choisi.

2. LA DÉCOUPE

Après avoir marqué l’envers du cuir, il faut découper sur les lignes dessinées pour obtenir les différentes parties de la conception, prêtes à être assemblées, à l’aide d’une règle épaisse et d’un cutter très tranchant.

3. L’ASSEMBLAGE

Une fois toutes les parties prêtes à être montées, il faut « encoller » certaines parties pour qu’elles ne bougent pas au montage : un bord de doublure, les différentes parties d’une poignée, un rabat, privilégiant toujours une colle d’origine naturelle. Si le cuir est trop épais, l’artisan va le « refendre » : ce processus permet d’affiner le cuir (on considère son épaisseur avec un indicateur qu’on appelle sa « force » et qui est exprimée en mm : un cuir peut aller de 0,1mm à 30mm pour un cuir végétal par exemple) ou si son épaisseur globale convient mais qu’il est nécessaire de faciliter le montage, il va pouvoir le « parer » : c’est-à-dire affiner le cuir mais sur des bandes de 2cm maximum, opération qui ne peut être réalisée que sur les bords pour obtenir des côtés plus fins et élégants après être montés ensemble
Enfin, à la main en point sellier, ou en couture à la machine à coudre, il est temps de monter la création. Le plus difficile est de gérer le fil pour ne pas en manquer et devoir reprendre le point, et de fermer proprement à la fin du côté monté. Plus les angles sont droit, plus il est évidemment difficile de piquer, le secret est de faire des « pinces italiennes ».
Il existe différentes façons de monter un accessoire, comme les bords francs, à cheval, passepoilé, remplié, brûlé, retourné, rebordé etc…
Eh oui, fabriquer un sac de façon artisanale avec beaucoup d’amour c’est long, les erreurs peuvent survenir à chaque instant, et c’est ce qui fait l’authenticité et la beauté des créations.
Ce sont ces valeurs que nous souhaitons partager avec vous, et sommes ravis d’avoir partagé ces connaissances artisanales avec vous !

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