
Voyage en Provence, Alpes, Côte d’Azur
La région PACA est forte d’une grande diversité de territoires entre mer et montagne. Sandra Barbiaux, chapelière dans le Golfe de St Tropez, nous donne l’occasion de découvrir son environnement, de quoi se projeter pour une escapade au goût de paradis…
La région baignée au Sud par la méditerranée couvre également une grande partie des Alpes du Sud. Elle offre une diversité invraisemblable de paysages et la possibilité d’itinéraires géniaux !
Partir à la rencontre des nombreux villages perchés, authentiques, aux petites ruelles, dans l’arrière-pays Varois comme Correns ou Le Castellet ou les plus spectaculaires, comme plongeants dans la mer, du côté de Nice, comme St Paul de Vence, Eze-Village…
Parcourir le massif alpin qui s’étend sur tout l’est de la Côte d’Azur, limitant jusqu’au littoral toute communication avec l’Italie voisine. Les Préalpes, à l’ouest des Alpes-Maritimes, sont bordées de plateaux calcaires appelés les plans. Spectaculaires ils sont creusés de gorges comme celles du Loup, de la Siagne et l’impressionnante cassure du Verdon.
Dans le joli nom de « Côte d’Azur » triomphent non seulement l’azur des cieux et des flots, mais aussi la « côte », si variée de Toulon à Menton. À l’est des Alpes-Maritimes, les Alpes tombent abruptement dans la mer, d’où ces corniches spectaculaires de Nice à Menton.
Quant à la Provence, on ne peut la dissocier de ses champs de lavande, déjà cultivé du temps des Romains.
La région PACA abrite un tiers des espèces d’insectes françaises, près des deux tiers des espèces végétales, de multiples espèces d’oiseaux nicheurs et migrateurs et plus de dix espèces de mammifères marins. Cette biodiversité exceptionnelle s’explique par la présence de milieux naturels variés accueillant des espèces faunistiques et floristiques multiples : garrigues et maquis de la Provence, zones humides en tout genre, espaces montagnards, forêts ou encore le littoral, les îles et la haute-mer. Comment imaginer la Camargue sans ses manades, ses chevaux et ses taureaux ! Véritables atouts touristiques, ces animaux sont synonymes, dans notre imaginaire collectif, de terres sauvages et de liberté. Les cigales et leur chant d’amour ou les abeilles et leur légendaire miel de lavande sont également des animaux symboliques du sud.
Incontournables à piocher sans s’en soucier :
- Aix en Provence : Paul Cézanne, ses influences italiennes et l’atmosphère qui y règne.
- Antibes : La vieille ville et son port. Le musée Picasso.
- Arles : Les arènes, petites ruelles et façades colorées.
- Avignon : L’architecture grandiose et le festival véritable scène de théâtre à ciel ouvert.
- Bandol : Ses criques et son rosé.
- Biot : Les ateliers célèbres pour l’artisanat traditionnel de poterie puis de verre soufflé et le musée Fernand-Léger.
- Cannes : La croisette, les marches, palaces et casinos.
- Cap Ferrat : Les plages et la pinède.
- Cassis : Ses nombreuses criques et son petit port.
- Gorges du Verdon : Les plus impressionnantes d’Europe, l’eau turquoise en prime : grandiose !
- Grace : La vieille ville, capitale mondiale du parfum.
- Iles de Porquerolles : Le dépaysement au détour de ses chemins de terres et de ses plages abritées.
- Les Beaux de Provence : Les ruines de son château. Elu plus beau village de France.
- Menton : L’architecture typiquement provençale et ses jardins d’exception.
- Mont Ventoux : Célèbre pour son col, il offre une vue superbe sur les Alpes.
- Parc national du Mercantour : La rencontre d’une biodiversité alpine et méditerranéenne.
- Parc naturel régional de Camargue : Étangs, chevaux blancs et taureaux. Classé réserve de Biosphère par l’Unesco.
- St Maxime – St Raphaël – St Tropez : Sandra Barbiaux, chapelière du Golfe de St Tropez, nous conseille la basse saison pour plus d’authenticité.
- Vaison la Romaine : La ville médiévale et son site archéologique.
Nous ne pouvons parler de la Provence, Alpes, Côte d’Azur sans parler du sport régional qu’est la pétanque ! Vous ne pourrez y échapper mais quel bonheur de profiter à l’heure de l’apéro d’une bonne partie entre amis.
Mais la région PACA avec ses plaines littorales, ses plateaux et ses massifs montagneux, se prête aussi très bien aux randonnées, à pied ou à vélo, que ce soit sur la Côte ou en altitude ! Faire un tour du côté des basses Gorges du Verdon, parcourir la crête des Alpilles procure un véritable dépaysement.
Bien qu’aujourd’hui, de nombreuses espèces sous-marines de la Méditerranée ont disparu, la plongée est un bon moyen de découvrir les fonds environnants dans les nombreux sanctuaires de préservation. La voile permet également une autre approche du paysage et de nombreuses activités sont proposés, bateau, planche à voile, kite-surf etc.
Rafting, canoë, parapente, golf mais aussi activités hivernales comme le ski, snowboard grâce aux massifs des Alpes du Sud, font de la région PACA une des régions avec le plus de pratiquants… Impossible de s’embêter ! Vous avez bien sûr aussi le droit de simplement lézarder sur une des innombrables plages que la région nous offre ! Nos préférées : Calanques de Cassis (pas pour les enfants), plages de Porquerolles, plage de Beauduc…
En région Provence Alpes Côte d’Azur il n’y a pas que les activités et les paysages, l’épicurisme est à l’honneur ! Quand on pense gastronomie provençale on pense soleil… Huile d’olive, tomates et légumes divers, aromates, accompagnés d’un rosé frais… Petit tour des spécialités pour se faire saliver :
- L’agneau de Provence : agneau de Sisteron AOP. Recette en gigot de sept heures.
- Le bœuf en daube : morceaux de bœuf marinés dans le vin, revenus à l’huile d’olive, puis mijotés des heures à tout petit feu avec du lard, des oignons, de l’ail et des aromates.
- La bourride : un plat de poissons blancs (loup, mulet, baudroie) cuits à l’étuvée, servi avec une brunoise de légumes, des croûtons aillés et un aïoli.
- La bouillabaisse : au moins 12 poissons dans une soupe parfumée. D’abord plat des pauvres, il est devenu celui des très riches. La rareté des poissons (rascasse, loup, rouget de roche, etc.) entrant dans la composition de la bouillabaisse et la quantité limitée que l’on peut en pêcher expliquent le prix élevé de ce mets. Le poisson doit évidemment être très frais et le safran, mis dans un bouillon, de bonne qualité. Pour accompagner la bouillabaisse, une sauce onctueuse et épicée, la rouille, et des croûtons grillés frottés à l’ail.
- Le pan bagnat : typiquement niçois. Pain rond coupé en deux, imbibé d’huile d’olive, d’où son nom signifiant « pain mouillé ». Il est garni ensuite de crudités.
- La pissaladière : une vraie spécialité niçoise, genre de tarte de pâte à pain couverte d’un mélange d’oignons longuement revenus et de pissala (purée de petits anchois au sel), garnie d’anchois et d’olives.
- La ratatouille : un plat sain, parfumé et économique. Courgettes, aubergines, tomates, poivrons sont revenus à l’huile d’olive et mijotent longuement en cocotte avec de l’ail et des herbes de Provence.
- La salade niçoise : principalement composée de crudités : tomates, févettes, poivrons verts effilés, artichauts poivrades, filets d’anchois, radis, œufs durs, olives, feuilles de salade. Le tout arrosé d’huile d’olive et d’un trait de citron.
- La soupe au pistou : Soupe aux légumes et pâtes (généralement des coquillettes) : des haricots verts, blancs et rouges, des courgettes, des pommes de terre, des tomates, parfumée avec le pistou, une pommade composée de basilic, d’ail pilés dans de l’huile d’olive et du parmesan râpé.
- Le lapin à la provençale : cuit au vin blanc, à tout petit feu, avec de l’ail, de la moutarde, des aromates et des tomates.
- La poutargue : une spécialité typique de Martigues. Ce caviar méditerranéen est confectionné à partir d’œufs de mulets salés et séchés. La poutargue se consomme coupée en fines tranches, sur des toasts ou râpée dans des plats.
- La tapenade : câpres (tapena en provençal), olives noires et anchois réduits en pommade avec de l’huile d’olive. Les Provençaux en font un plat à part entière en la consommant avec des crudités. Délicieuse également à l’apéro sur des tartines grillées.
- Les anchois : simplement poser sur un morceau de pain ou bien en anchoïade, purée avec câpres et huile d’olive, en beignets, en marinade, etc.
- L’aïoli : émulsion à froid, type mayonnaise, plutôt épaisse et fortement parfumée à l’ail. Se fait exclusivement à l’huile d’olive. Mais l’aïoli est aussi un plat à part entière, accompagné de morue et de légumes bouillis.
- Les olives et l’huile : Nice est le royaume de la caillette, petite olive noire réputée dans tout le Sud pour sa finesse, son arôme et sa suavité. Mais de nombreuses autres espèces d’oliviers ont planté leurs racines dans le sol aride des Alpes-Maritimes et du Var, pour donner la meilleure huile qui soit.
- Le loup : poisson roi des tables provençales et niçoises. Appelé « bar » dans d’autres régions. Se prépare principalement grillé ou farci avec du fenouil.
- Le riz de Camargue : grâce à la présence permanente d’une lame d’eau de 5 à 10 cm, le riz est cultivé depuis le XIIIe siècle en Camargue.
- Le sel de Camargue : il décante doucement dans les bassins de Salin-de-Giraud, avant d’aller relever tous les plats provençaux.
- Les truffes : on en trouve de novembre à mars. On fait des kilomètres pour venir en chercher aux marchés de Richerenches, Valréas, Apt, Vaison ou Carpentras.
Les gourmandises
- Le calisson : spécialité aixoise. Sa forme évoque une petite barque. Entre une feuille de pain azyme (dessous) et d’un glaçage royal (dessus), un mélange de pâte d’amandes, de miel et de fruits confits de melon et orange.
- Les fruits confits : D’Apt, confiserie du Luberon, bien sûr ! Capitale mondiale du fruit confit, qu’il s’agisse de fraises, d’abricots, de prunes, ces fruits confits n’ont rien à voir avec ce que vous pourriez goûter ailleurs.
- La navette : biscuit peu sucré, en forme de petite embarcation, généralement aromatisé à la fleur d’oranger.
- Les papalines : petit chardon formé de deux fines robes de chocolat retenant de la liqueur d’origan du Comtat est une spécialité d’Avignon.
Vins et alcools
Les vins de Provence sont connus et appréciés depuis l’Antiquité.
D’abord, le châteauneuf-du-pape, vin corsé, charpenté, au bouquet puissant et complexe. Quant aux vacqueyras et gigondas produits près de Vaison-la-Romaine, ces nobles vins rubis au fort goût de prune et de cerise prennent de l’ampleur en vieillissant, au point de ressembler à leur voisin papal.
Ensuite, il faut dire que la Provence, où le soleil favorise l’abondance, produit la plus grosse part des côtes-du-rhône mis sur le marché. Les amateurs de vins doux naturels craqueront pour le célébrissime muscat de Beaumes-de-Venise, aromatique et fruité, produit du curieux terroir des Dentelles de Montmirail. Le Rasteau, quant à lui, provient du nord du Vaucluse.
Les rosés
Aujourd’hui plus qu’hier, la qualité prime sur la quantité : une philosophie qui joue en faveur des vignobles de la Côte d’Azur, généralement de petite taille.
Ici plus qu’ailleurs, les vins rosés ont la cote. L’arrière-pays varois en est le porte-drapeau, avec de très nombreux domaines. Nos préférés : Château St Roseline, Château Roubine et Cuvée du Golfe de St Tropez…
Certains producteurs ont leur renommée comme le Domaine de l’Île à Porquerolles, le premier vignoble AOC côtes-de-provence.
À deux pas de Vence, Saint-Jeannet a gardé une tradition de vin tuilé : le vin est élevé 6 à 8 mois en plein soleil. Étonnant résultat qui accompagne fort bien grillades et plats épicés.
Sur l’autre rive du Var, une cinquantaine d’hectares de coteaux de sable et galets ont suffi au vin de Bellet à bâtir sa réputation.
Le pastis
Invité privilégié des tables du Midi, le pastis flirte avec le soleil et n’en reste pas moins délicieusement rafraîchissant.
Il est obtenu par triple distillation d’alcool pur et neutre, mélange de sucre et de divers arômes naturels provenant de la macération de plantes comme la réglisse. Son parfum anisé est dû à l’anéthol, substance extraite de l’anis vert, de la badiane ou du fenouil. À consommer avec modération !
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